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Gonçalo Ramos, une alternative crédible pour l’après-Mbappé

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«C’est simple, tôt ou tard, on devra apprendre à jouer sans Kylian Mbappé». Voici ce que déclarait dernièrement Luis Enrique, conscient que son numéro 7 devrait, sauf énorme retournement de situation, quitter le Paris Saint-Germain en fin de saison. Dès lors et pour préparer l’avenir – une philosophie qui n’a pas manqué de faire réagir plus d’un observateur – l’ancien sélectionneur de la Roja ne se cache plus. Remplaçant à Nantes, remplacé contre Rennes puis face à Monaco, le capitaine des Bleus débutait une nouvelle fois sur le banc francilien lors de la réception du Stade de Reims, dimanche à 13h (2-2). Un choix assumé par l’Espagnol de 53 ans, très certainement convaincu par le ciel nuageux présent au-dessus du Parc des Princes… «Demain, on verra en fonction du soleil et de la météo, si le soleil est chaud ou pas», avait en effet rétorqué le tacticien des Rouge et Bleu lorsqu’on lui demandait si le Tricolore de 25 ans pourrait, une fois de plus, sortir du onze.

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Ramos, deuxième meilleur buteur parisien derrière Mbappé !

Sans l’aide du meilleur buteur du championnat de France (21 réalisations), le PSG espérait, quoi qu’il en soit, poursuivre sa série de 21 matches officiels sans défaite. Pour ce faire, Luis Enrique – entraîneur qui réalise le plus de changements dans son onze de départ d’un match de Ligue 1 à l’autre (3,6 en moyenne), parmi les 14 coaches qui sont là depuis le début de la saison – modifiait encore ses plans. Présents sur le banc, Gianluigi Donnarumma, Ousmane Dembélé, Vitinha et donc Kylian Mbappé laissaient respectivement leur place à Keylor Navas, Kang-In Lee, Manuel Ugarte et Gonçalo Ramos. Titularisé à la pointe du 4-3-3, le Portugais de 22 ans en a d’ailleurs profité pour marquer de précieux points au cœur de ce jeu de chaises musicales. Après des prestations déjà remarquées contre Lille ou encore Rennes, l’ancien artificier de Benfica a confirmé qu’il pouvait jouer les premiers rôles dans ce collectif. Rapidement trouvé par ses partenaires, le natif d’Olhão a fait parler son sens de but. S’il a d’abord manqué de précision – ou de chance – le numéro 9 du PSG poussait Yunis Abdelhamid à la faute pour remettre les siens dans le match (1-1, 17e).

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Sur sa lancée et fort d’un état d’esprit irréprochable, le droitier d’1m85 donnait l’avantage aux siens dans la foulée. Sur un centre de Lee, il profitait de la remise involontaire d’Atangana pour crucifier Diouf aux six mètres (2-1, 19e) et signer son 6e but en L1, soit le 2e meilleur buteur parisien derrière Mbappé. Plus discret par la suite et alors que le PSG était, de son côté, plombé par ses errances défensives – que ce soit Hakimi sur l’ouverture du score rémoise (0-1, 7e) ou l’alignement défensif douteux sur l’égalisation de Diakité (2-2, 45e) – l’international portugais (10 sélections, 7 buts) n’en restera pas moins l’un des meilleurs parisiens au cours de cette rencontre. Crédité d’un 6 par la rédaction FM, Gonçalo Ramos a quoi qu’il en soit prouvé qu’il pouvait prétendre à un futur heureux dans la Ville Lumière. Dans un pur style de numéro 9, il a constamment pesé sur la défense champenoise. Vaillant à la récupération, déterminé dans son pressing et sobre dans le jeu, le finisseur du PSG a globalement fait preuve d’un engagement de tous les instants.

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Un pur style de 9 !

Aux antipodes du style Mbappé et profitant d’un système tactique permettant de mettre en valeur ses qualités, Ramos s’est alors illustré par son impact dans la surface rémoise, où il aura touché un tiers de ses ballons (13 sur 30). Disponible pour ses partenaires et précieux dans ce rôle de point de fixation, celui qui totalise 9 buts et 1 offrande en 28 matches toutes compétitions confondues (14 titularisations) a par ailleurs fait preuve d’une belle agilité dans ses remises. Dos au but, il n’a que très peu perdu de ballons tout en se faisant oublier à maintes reprises pour mieux piquer. Moins influent dans la construction du jeu et pas forcément aidé par la piètre performance collective du PSG, Ramos n’est, en revanche, pas le joueur capable de faire des différences marquantes loin des cages adverses. Son duel perdu face à Yunis Abdelhamid en seconde période (63e) a d’ailleurs rappelé aux différents observateurs qu’il ne disposait pas de la pointe de vitesse d’un KM7 ou des coups de reins dévastateurs d’un Ousmane Dembélé.

Pour autant, son efficacité dans les ultimes mètres représente un grand motif de satisfaction. Lors de ses 440 dernières minutes jouées, le Portugais a ainsi inscrit la bagatelle de six buts, soit une réalisation toutes les 73 minutes. Un ratio impressionnant confirmant toutes les aptitudes de l’avant-centre francilien lorsqu’il se retrouve en position idéale. Remplacé peu avant le dernier quart d’heure par le Bondynois, Ramos ne devrait certes pas chambouler, à court terme, les plans de Luis Enrique, aujourd’hui convaincu par le trio Barcola-Mbappé-Dembélé, une nouvelle fois titularisé contre la Real Sociedad lors du 8e de finale retour de la Ligue des Champions à Anoeta. Pour autant, si l’Asturien opte jusqu’alors pour un dispositif sans véritable numéro neuf de métier, l’ancien buteur des Aigles peut légitimement prétendre à une place plus importante au sein du collectif parisien dans les mois à venir.

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Avec le départ annoncé de Kylian Mbappé au Real Madrid en fin de saison, Ramos constituerait, en effet, une très belle alternative à la pointe de l’attaque. Pour cela, l’intéressé devra enchaîner sur ce rythme jusqu’à la fin de l’exercice 2023-2024 et espérer que le mercato estival ne viendra pas (trop) brouiller son horizon dans la capitale française. «Mes décisions sont claires, ce que je peux dire c’est que c’est un attaquant de haut niveau comme Kolo Muani. Je suis très content des deux, j’espère que ce sont le présent et le futur du club. Il y aura des moments où ils joueront moins, comme dans toutes les saisons», rappelait d’ailleurs, à ce titre, Luis Enrique en janvier dernier. Présent en zone mixte après le nul concédé contre Reims, Danilo Pereira soulignait, de son côté, la montée en puissance de son coéquipier, profitant dernièrement de la politique de rotation imposée par son entraîneur. «C’était pas facile pour lui, il ne jouait pas souvent, il y a beaucoup de concurrence en attaque mais quand il joue il se donne à fond, maintenant avec des buts ça lui donne également de la confiance», notait le défenseur parisien. Oui, pour Gonçalo Ramos, le présent est séduisant et l’avenir s’annonce radieux…

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