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« l’objectif ? Jouer la Ligue des Champions l’année prochaine »

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Au cœur du prestigieux centre de performance de l’AS Monaco, nous avons eu le privilège d’interviewer Soungoutou Magassa dans un contexte d’euphorie contagieuse. Accueilli avec un sourire radieux et une aura empreinte d’émotions positives, le joueur s’est ouvert à nous avec une générosité remarquable. Cet entretien survient le lendemain de la victoire palpitante de l’équipe d’Adi Hütter face à Lens, scellée par une séance de tirs au but. Le défenseur monégasque, qui a inscrit le dernier tir au but qualificatif, affichait logiquement un état d’esprit vibrant de satisfaction.

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Soungoutou Magassa : on avait fait un tournoi à Nice, la Danone Nations Cup, un tournoi national avec mon club de l’époque, l’US Lusitanos de Saint-Maur. J’ai fait un bon tournoi, on avait perdu, je crois en demi-finale contre le Paris FC. Et suite à ça, j’ai fait des détections en Île-de-France pour Monaco. Ensuite, j’ai été sélectionné. Après, on a fait des détections à Monaco directement. J’ai été pris et deux, trois semaines plus tard, j’ai signé à l’AS Monaco.

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FM : vous arrivez à 14 ans à Monaco, en 2018, ce n’était pas trop dur de quitter sa région, sa famille pour partir vivre dans le sud ?

SM : c’était compliqué, mais après, il y avait beaucoup d’excitation. J’étais pressé de rentrer à l’AS Monaco parce que ça faisait rêver. Après, c’était compliqué au début dans le sens où je ne jouais pas beaucoup. Et moi, ça me faisait bizarre d’être remplaçant, de faire des voyages de trois heures et de ne pas rentrer. Ça ne m’était jamais arrivé parce que d’habitude, je jouais tout le temps titulaire. Après sinon, dans la vie de tous les jours, ça allait. J’avais une bonne génération, on se sentait tous bien, on se tirait tous vers le haut.

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FM : comment s’est passée la formation à l’ASM, que retenez-vous de celle-ci ?

SM : c’était une très bonne formation où il y avait tout qui était en place pour que tu réussisses. Après, moi, pendant mes trois années de formation, la chose qui m’a marqué, c’est qu’à chaque fois, chaque année, au début, c’était un peu compliqué pour moi. Pendant la pré-saison, je n’avais pas forcément ma chance. Et dès que j’avais ma chance, à chaque fois, j’ai su la saisir et je ne sortais plus de l’équipe. En National 2, au début, j’étais le seul 2003, qui s’entraînait avec la réserve, mais j’étais le seul à jouer avec les U19. C’était dur de jouer avec les U19 et de redescendre avec ceux de mon âge. Mais le jour où le coach, Stéphane Nado, m’a fait jouer, je ne suis jamais ressorti de l’équipe. Et même à la fin, j’étais capitaine, etc. Et ça, c’est très bien passé.

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FM : en mai 2021, vous signez votre premier contrat professionnel avec Monaco. Qu’avez-vous ressenti au moment de la signature ?

SM : beaucoup d’émotions, la fierté de ma famille, de mes amis. C’était un très beau moment.

«Adi Hütter est un coach que j’apprécie énormément»

FM : lors de la pré-saison, vous jouez face à Arsenal, face au Bayern Munich et faites très bonne impression. Y’avait-il des signes à ce moment de la part du coach d’être un joueur sur qui il allait compter cette saison ?

SM : au début, il n’y avait pas forcément de signes à part le fait que je jouais avec les titulaires. Après, ça s’est bien passé et je savais que si j’étais performant dans ces matchs-là, il y avait une potentielle chance que je commence le début de championnat.

FM : si Philippe Clément vous a lancé en professionnel, Adi Hütter vous a lancé définitivement cette saison, quelle est la relation avec lui ?

SM : avec Adi Hütter, j’ai une autre relation, affinité, c’est un coach qui me parle beaucoup, qui me conseille beaucoup, qui me donne beaucoup de confiance et de liberté dans mon jeu. Il me dit de prendre des risques, de jouer vers l’avant et de ne pas avoir peur. Donc c’est un coach que j’apprécie énormément.

FM : des joueurs vous ont pris sous leurs ailes dans le vestiaire ?

SM : dès que je suis arrivé avec le groupe pro, j’ai eu une bonne relation avec les plus anciens. À l’époque, il y avait Axel Disasi, Benoit Badiashile, Youssouf Fofana, Malang Sarr et Ben Yedder. Ce sont un peu les Français qui m’ont pris sous leurs ailes et qui m’ont beaucoup parlé, conseillé. Et aujourd’hui, je les remercie pour tous les conseils qu’ils m’ont donnés.

FM : quels sont les joueurs qui vous impressionnent le plus à l’AS Monaco ?

SM : on est dans un vestiaire où il y a beaucoup de grands noms, donc je ne peux pas citer tout le monde. Mais si je dois citer des noms, il y a Golovin, Youssouf Fofana et Wissan Ben Yedder forcément.

FM : si vous deviez décrire votre style de jeu, comment le décririez-vous ? Quel type de joueur estimez-vous être ?

SM : je pense que je suis un joueur agressif, qui aime prendre des risques, qui joue vers l’avant, solide dans les duels, avec un bon jeu de passe que ce soit court ou long. J’essaye d’être le joueur le plus complet possible.

FM : milieu de terrain est votre poste de formation, cette saison Adi Hütter vous a repositionné en tant que défenseur. Comment avez-vous vécu ce repositionnement ?

SM : de base, je pense que si ça s’était passé il y a un an ou deux, je l’aurais un peu mal vécu. Mais je pense que j’ai pris en maturité et je joue, franchement le coach, s’il a besoin de moi en tant que défenseur, milieu, je joue pour lui rendre satisfaction et la confiance qu’il m’accorde.

FM : comment jugez-vous sportivement ces 6 premiers mois ?

SM : je pense que j’ai très bien commencé la saison, après, j’ai eu une petite baisse de forme. J’essaie de rebondir et là, je me sens bien depuis les 3-4 derniers matchs que j’ai effectués. Je sais que je suis un jeune joueur et qu’il y aura des moments difficiles dans ma carrière et là, ce n’est que le début.

«L’adversaire le plus compliqué que j’ai eu, c’était Ousmane Dembélé»

FM : quels sont les objectifs du club d’ici à la fin du championnat ? Le titre est-il jouable ?

SM : l’objectif est clairement de jouer la Ligue des Champions l’année prochaine. Après, parler du titre est encore tôt, il reste encore six mois, la route est encore longue. On a le temps avant de se projeter, on essaye de jouer les matchs les uns après les autres et de les gagner de la meilleure manière possible.

FM : vous avez joué une dizaine de matchs en Ligue 1 cette saison, face à quel adversaire avez-vous eu le plus de mal à défendre ?

SM : l’adversaire le plus compliqué que j’ai eu était Ousmane Dembélé. Il est dangereux, tu ne sais pas ce qu’il va faire, il a les deux pieds, c’est compliqué de défendre sur lui. J’ai essayé de faire de mon mieux, mais malheureusement, on a perdu, c’est dommage. Après, j’apprends, j’ai défendu face à un top joueur et j’espère avoir l’occasion de défendre de nouveau sur des joueurs de ce calibre.

FM : quelle est l’équipe qui vous a le plus impressionné en Ligue 1 ?

SM : franchement, il n’y a pas une équipe en particulier qui m’a impressionné. Même si c’est vrai que le PSG devant ça allait très vite. C’est l’une des meilleures équipes du championnat avec des très grands joueurs devant.

«Thierry Henry, c’est un très grand entraîneur»

FM : en octobre dernier, en récompense de votre beau début de saison, Thierry Henry vous appelle avec les Espoirs. Comment avez-vous vécu ce moment ?

SM : j’étais très heureux, je m’y attendais un peu, car j’avais fait de bonnes performances en club et je savais que ça passait par là pour être appelé.

FM : être entraîné par Thierry Henry, champion du monde, légende du football et ancien monégasque, lui aussi, ça fait quoi ?

SM : c’est une fierté, car c’est un très grand joueur, maintenant, c’est un très grand entraîneur. En plus, quand il était coach à Monaco, j’y étais aussi en U17 donc ça fait plaisir qu’on se retrouve avec les Espoirs.

FM : comment jugez-vous le niveau de l’équipe de France espoirs ?

SM : c’est un groupe qui a beaucoup de qualité et de très gros joueurs avec des forts potentiels, donc j’étais content d’être dans ce groupe et d’ajouter ma pierre à l’édifice à l’équipe. Et j’espère avoir encore l’occasion de pouvoir le faire.

«Cristiano Ronaldo, c’est une source de motivation»

FM : quels joueurs sont une inspiration pour vous ?

SM : forcément Cristiano Ronaldo pour le travail et pour ce qu’il a accompli, c’est vraiment une source de motivation. J’aime bien aussi regarder des joueurs élégants comme Toni Kroos, Luka Modrić et Thiago Alcântara. Ce sont des joueurs qui m’inspirent puisque je suis milieu de terrain de formation.

FM : enfin, quel est le plus grand rêve dans votre carrière ?

SM : gagner une Coupe du monde. La Coupe du monde, c’est sacré, tu joues pour ton peuple, pour ton pays. Pour moi la Coupe du monde ça n’a pas de prix.

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