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les explications lunaires de Djamel Belmadi

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La prestation médiocre de l’Algérie contre le Burkina Faso a encore déçu tout le peuple algérien ce samedi. Attendus après une CAN 2021 catastrophique et un barrage pour la Coupe du monde 2022 dramatique face au Cameroun en 2022, les Fennecs n’ont pas le droit à l’erreur lors de cette CAN 2023 en Côte d’Ivoire. Décrié pour son manque d’idées et sa confiance prolongée envers des joueurs décevants en sélection, Djamel Belmadi était au pied du mur en ce début de tournoi. Et après un nul inaugural face à une très modeste équipe de l’Angola, les coéquipiers d’un Riyad Mahrez fantomatique ont encore déçu face à des Burkinabés pas forcément transcendants ce samedi (2-2).

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Deux contre-performances qui mettent déjà l’Algérie sur la sellette. Opposés à la Mauritanie mardi, les Guerriers du Désert ne devront pas se louper pour se qualifier en 8es de finale. Sauvé par l’excellent Baghdad Bounedjah depuis le début de la compétition, l’Algérie ne dégage aucune force collective et les automatismes manquent dans cette équipe qui, en plus, est aux abois physiquement. Forcément, les supporters algériens sont en état d’alerte. Pourtant, Djamel Belmadi n’a pas semblé s’affoler à l’issue de la rencontre. Confiant, l’ancien milieu de terrain a tenu à saluer la belle performance de son équipe, notamment lors du premier acte : «J’ai vu beaucoup de bonnes choses sur notre très bonne première mi-temps malgré ce but sur un fait de jeu. On ne contrôle pas le ballon, mais on a les meilleures occasions. J’ai confiance en mes joueurs, ils sont rentrés avec la même détermination en seconde période, ce qui nous manque, c’est d’être plus tueurs.»

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Belmadi prend (encore) la défense de Riyad Mahrez

Déjà déconnecté des prestations de son équipe, le sélectionneur de 47 ans s’est également illustré en fustigeant l’arbitrage pourtant correct cette après-midi : «Je tiens à signaler une chose sur l’arbitrage, il semble qu’une main dans la surface en notre faveur n’a pas été signalée. Ça a son importance dans un match comme ça. J’espère que le message sera entendu. Décrié pour ses choix tactiques, alors qu’il a préféré un Sofiane Feghouli à un Hicham Boudaoui ou alors que Mohamed Amoura a végété sur le banc en première période, Belmadi s’est alors justifié en avouant avoir tenté des paris : «sincèrement, tous les joueurs qui sont rentrés allaient quoi qu’il arrive rentrer, mais les circonstances ont changé les choses et les noms de ceux qu’ils allaient remplacer. Bounedjah aurait par exemple pu sortir, mais il fallait prendre des risques et on l’a fait.»

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L’un des autres griefs des supporters algériens envers Belmadi est sa gestion douteuse de Riyad Mahrez. Brillant en 2019, l’ancien de Manchester City n’est pas un leader digne de ce nom dans cette Algérie. Faisant trop peu d’efforts et invisible depuis le début de la compétition, le natif de Sarcelles est logiquement ciblé comme étant l’un des maillons faibles des Fennecs depuis le début de la compétition. Pourtant, Belmadi continue de lui donner le brassard de capitaine et de le faire beaucoup jouer. En conférence de presse, Djamel Belmadi a montré un soutien indéfectible à l’ailier de 32 ans.

«Je n’aime pas l’idée de tirer sur un joueur comme Riyad Mahrez. On ne s’est jamais reposé sur lui, d’ailleurs le jeu passe plus à gauche qu’à droite. Mahrez a encore été très bon dernièrement mais je ne le fais pas jouer sur son statut.» Pourtant très doux sur le terrain, les Guerriers du Désert semblent avoir perdu leur ADN pour le moment. Sauront-ils se réveiller d’ici à la prochaine rencontre ? Le peuple algérien l’espère, mais en attendant, les déclarations de son sélectionneur ne sont vraiment pas rassurantes à l’instar de ses choix incompréhensibles. Dans l’attente de nous faire mentir, ce dernier s’est d’ailleurs fendu d’une déclaration qui traduit son état d’esprit : «c’est dans la souffrance que l’on a remporté nos succès par le passé, envers et contre tous !» Seul contre tous, l’Algérie devra être au rendez-vous ce mardi à 21h.

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