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Real Sociedad : les notes du match

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Tout heureux d’avoir tiré la Real Sociedad le 18 décembre dernier après avoir terminé deuxième de sa poule, le Paris Saint-Germain arrive dans le moneytime de sa saison. Luis Enrique et tout le club rouge et bleu ont beau annoncer que la C1 n’est plus une priorité, ce huitième de finale aller au Parc des Princes restait une rencontre très attendue. Favori au coup d’envoi face à une équipe basque diminuée, le club de la capitale alignait un onze de départ plutôt classique, mais avec une grosse surprise. Titulaire indiscutable, Lucas Hernandez démarrait sur le banc de touche, faisant place nette à un autre Lucas, la recrue hivernale brésilienne Beraldo. Avant le début de la rencontre, pour expliquer cette surprise, Canal+ évoquait un souci musculaire à la cuisse pour le champion du monde 2018.

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Heureux au tirage, Paris savait toutefois que cette équipe basque n’était pas commode à jouer. L’Inter, que les Basques ont tenu en échec en phase de poules, peut en témoigner. Et cela s’est confirmé dès l’entame du match. La Real a réalisé un pressing très haut, en un contre un, d’entrée de jeu, forçant les Parisiens à commettre de premières erreurs faisant parcourir quelques frissons dans les travées du Parc sur une frappe d’André Silva (1e). Les Basques ont d’ailleurs énormément gêné les relances franciliennes en mettant bien plus d’impact dans les duels. Pour le reste, ils se sont contentés de longues relances et de profiter de la faible intensité parisienne pour gagner les seconds ballons et servir un Kubo souvent venu malmener Beraldo. Le flanc gauche de la défense francilienne a d’ailleurs été la zone choisie presque exclusivement par la Real pour attaquer Paris, comme l’attestent les alertes aux 18e et 22e minutes avec Kubo à la manoeuvre.

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Côté parisien, le constat n’était forcément pas brillant, comme souvent quand le PSG est opposé à ce genre d’équipe. Hormis le duel manqué par Kylian Mbappé face à Remiro (6e), les hommes de Luis Enrique n’ont rien eu à se mettre sous la dent. Bousculés physiquement et incapables de relancer proprement, les Rouge et Bleu n’avaient qu’un plan : profiter des rares seconds ballons glanés pour lancer les trois fusées de devant en contre. Trop facile à lire pour la Real Sociedad. Paris ne maîtrisait rien, n’avait pas la possession, multipliait les déchets techniques, bref, n’existait pas. Merino aurait même pu punir logiquement les partenaires d’Ousmane Dembélé juste avant la pause, mais sa lourde frappe s’est écrasée sur la barre transversale de Gianluigi Donnarumma (45e). Donné favori de ce duel franco-espagnol, Paris a clairement rendu une copie indigne d’un combat de Ligue des Champions. Encore une fois.

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Au retour des vestiaires, une réaction parisienne était donc attendue. La première a été de replacer Vitinha -l’un des rares Parisiens à la hauteur ce soir- devant la défense, sans doute pour profiter de la technique du Portugais pour arriver enfin à relancer le cuir. Une initiative payante. Heureusement pour les champions de France en titre, malgré une domination claire des Espagnols, la chance leur a souri. Et comme souvent, c’est Mbappé qui était là pour conclure. Auteur d’un match très moyen, le numéro 7, esseulé au deuxième poteau, a su jaillir au bon moment pour crucifier Remiro après une tête déviée de Marquinhos sur corner (1-0, 58e). Le Bondynois, aurait même pu doubler la mise six minutes plus tard, mais Remiro sortait le grand jeu en repoussant sur sa barre transversale une frappe puissante du Français (64e). Ce but a au moins eu le mérite de mettre un coup au moral des Basques et surtout d’offrir beaucoup plus d’espaces aux Franciliens. Et puis le coup de grâce est arrivé par l’un des hommes en forme du PSG, Bradley Barcola. Collé à la ligne de touche sur son côté gauche, l’ancien Lyonnais a placé une double accélération du tonnerre pour aller aspirer Hamari Traoré avant de devancer Remiro d’un petit pointu (2-0, 70e). Un but exceptionnel qui a valu à l’attaquant de sortir sous une ovation du Parc lors de son remplacement par Marco Asensio (72e). La fin de match sera plus tranquille pour des Parisiens qui sont donc parvenus à s’offrir un succès confortable en vue du match retour. La Real Sociedad, quant à elle, aura forcément des regrets et enchaîne un cinquième match consécutif sans marquer le moindre but. Rendez-vous le 5 mars pour la deuxième manche à Anoeta.

L’homme du match : Vitinha (7) : dans l’entrejeu, où la Real Sociedad a beaucoup de talent et de qualité, le Portugais a rendu une très bonne copie, étant omniprésent et très influent. Même s’il a un peu disparu ponctuellement, c’est tout de même lui qui a été la rampe de lancement de la majorité attaques parisiennes, avec bon nombre de bonnes actions et de ballons bien sentis pour les joueurs positionnés un peu plus haut. Il a fait étalage de toute sa qualité technique et de sa vision du jeu, en plus d’abattre un travail défensif conséquent.

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Paris Saint-Germain

– Donnarumma (5) : même si la Real Sociedad a dominé en première période, le portier italien n’a pas eu tant de travail que ça. Quelques bonnes sorties aériennes à mettre à son actif, mais pas grand chose d’autre puisqu’il n’a pas eu à s’employer outre-mesure, les attaquants de la Real Sociedad n’ayant que très peu cadré. Il peut tout de même remercier sa barre transversale sur cette frappe de Merino avant la pause.

– Hakimi (4) : le latéral marocain a été un peu en dessous de son niveau habituel. Défensivement, il a plutôt bien tenu la route, puisqu’il n’a pas été pris à défaut par un Barrenetxea assez mauvais. En revanche, on peut regretter de ne pas l’avoir vu monter un peu plus en attaque, puisqu’il n’a pratiquement jamais passé la ligne médiane, lui qui aime pourtant d’habitude prêter main forte aux attaquants. Un impact inexistant alors qu’il y avait clairement une carte à jouer.

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– Marquinhos (6) : le capitaine parisien a été à la hauteur. Certes, la Real Sociedad n’a que peu foulé la surface parisienne, et le Brésilien n’a donc pas eu énormément de duels à remporter. Mais quand il a fallu mettre la tête ou le pied, il l’a fait. C’est aussi lui qui dévie le ballon pour Mbappé sur l’ouverture du score parisienne. Loin d’être le match le plus difficile de sa carrière, mais il fallait tout de même répondre présent.

– Danilo (5,5) : le Portugais a été auteur d’une prestation honnête ce soir sur la pelouse du Parc. Solide, serein et généralement bien positionné, il a par exemple réalisé un joli sauvetage sur un centre dangereux de Kubo (41e). Il a été assez peu inquiété par les joueurs offensifs de la Real Sociedad, et n’a pas grand chose à se reprocher. Remplacé par Lucas Hernandez à la 72e, qui n’a pas eu énormément de boulot non plus.

– Beraldo (2,5) : aligné sur le côté gauche en place d’un Lucas Hernandez à la surprise générale (il était annoncé blessé mais a finalement joué, NDLR), le Brésilien a vécu une soirée compliquée. Face à un Take Kubo plutôt inspiré, le joueur arrivé à Paris cet hiver a perdu beaucoup de duels sur son côté gauche et a dû être aidé par ses coéquipiers. Il a aussi raté quelques relances qui auraient pu coûter cher aux siens. Baptême européen très compliqué pour lui.

– Zaïre-Emery (5,5) : la pépite parisienne a été un peu éclipsée par ses deux partenaires du milieu ce soir, et il a été un peu moins étincelant que d’habitude. Sans être mauvais pour autant, on l’a un peu moins vu que Vitinha et Fabian. Même si, lorsque le ballon a transité par ses pieds, il l’a généralement bonifié et a brisé des lignes sans trop de complications.

– Vitinha (7) : voir ci-dessus.

– Fabian Ruiz (6,5) : souvent critiqué, l’Espagnol a été plutôt bon dans ce match à enjeu. D’abord, dans les tâches défensives, où il est par exemple souvent venu aider un Beraldo qui avait un peu de mal contre Kubo. Même quand les Basques avaient le ballon, sa présence a aidé à ce que l’équipe de Liga ne soit pas plus tranchante et ne se projette pas vers la surface plus facilement. Puis, avec le cuir, il a souvent fait le bon choix, réussissant même à s’extirper de marquages assez compliqués de la part de ses rivaux. Rencontre assez complète donc pour celui qui avait des choses à prouver.

– Dembélé (7) : très bon match de Dembouz. L’international tricolore a souvent tenté de prendre le dos de la défense basque, profitant du positionnement assez haut de ses vis à vis comme Javi Galan. Peut-être le seul joueur offensif parisien au niveau de l’enjeu en première période, créant quelques différences dans la moitié de terrain rivale. Il a continué sur cette lancée en deuxième période, passant à gauche lors des 20 dernières minutes d’ailleurs. Il n’a pas été récompensé par ce but, mais il peut clairement partir avec la tête haute. Luis Enrique l’a fait sortir à la 83e pour faire entrer Randal Kolo Muani, qui a manqué une belle occasion.

– Mbappé (6) : de retour après son petit pépin physique à la cheville, le Bondynois a vécu une première période assez compliquée. Il est assez peu entré en contact avec le ballon, et quand ce fut le cas, il n’a pas toujours fait le bon choix. Il s’est souvent un peu emmêlé les pinceaux en essayant de faire des différences en solitaire. Sa deuxième période avait aussi mal démarré, mais, il a eu un peu de réussite et a pu ouvrir le score, seul au deuxième poteau sur ce ballon dévié par Marquinhos. Une réalisation qui l’a un peu réveillé, et derrière, il a touché la barre sur une frappe puissante légèrement touchée par Remiro (63e). Il a terminé sur une bonne note donc, mais on a de quoi rester sur notre faim.

– Barcola (5,5) : sur le flanc gauche de l’attaque parisienne, le joueur formé à l’Olympique Lyonnais n’a pas été très inspiré et a été assez peu en vue. Et pourtant, à l’image de son acolyte Kylian Mbappé, il a tout de même fait la différence et a fait trembler les filets adverses, avec une belle action individuelle où il a utilisé sa vitesse pour mystifier la défense et battre Remiro (72e). Sorti dans la foulée de ce deuxième but parisien pour faire entrer Marco Asensio, assez discret si ce n’est sur cette frappe bien sentie captée par Remiro (85e).

Real Sociedad

– Remiro (6) : le gardien espagnol a d’abord empêché Mbappé d’ouvrir le score en remportant ce face-à-face (6e), avant de s’incliner devant lui sur corner (58e). Il s’est interposé de justesse devant le natif de Bondy (64e) sur une frappe surpuissante. Sa qualité de relance a été un atout pour les Basques, notamment dans le jeu long.

– Traoré (4,5) : l’ancien Rennais a réalisé une bonne première période, mais a connu plus de difficultés dans le second acte. Le Malien, qui n’a cessé de faire des allers-retours dans son couloir, a eu quelques erreurs de concentration, à l’image de cette perte de balle devant Barcola (53e), et de ce duel perdu contre l’ancien Lyonnais sur son but (71e).

– Zubeldia (5,5) : solide dans les duels, intelligent dans son placement, le défenseur central espagnol n’a pas fait d’erreur ce soir. Avec son compère de la charnière centrale, ils ont bien cadré Kylian Mbappé et l’ont empêché de s’exprimer pleinement. En retard sur Barcola sur le deuxième but parisien (71e).

– Le Normand (5) : le franco-espagnol a été précieux dans son placement, à l’image de ce petit pas qui a mis Dembélé hors-jeu en première période, ou ses couvertures pour gérer la profondeur. Averti pour avoir stoppé Dembélé dans son rush en solitaire (36e), il a néanmoins fait preuve d’agressivité, parfois trop, ce qui aurait pu coûter cher à son équipe. Le carton jaune l’a calmé en seconde période. Remplacé par Pacheco (79e).

– Galán (4) : il a connu un début de match difficile avec des fautes et des duels perdus en un contre un, souvent baladé par Ousmane Dembélé, avant de se reprendre puis être à nouveau en difficulté suite à l’ouverture du score parisienne. Peu en vue offensivement même s’il s’est beaucoup proposé. Remplacé par Aramburu (88e).

– Zubimendi (6) : le métronome de la Real Sociedad a commencé son match par une perte de balle qui aurait pu coûter cher (6e), puis il a haussé son niveau de jeu et a assuré l’équilibre de son équipe, coupant quelques offensives parisiennes. La pointe basse du trident du milieu a bousculé l’animation du PSG, surtout en première période. Un match complet et propre dans l’ensemble.

– Méndez (5) : libre dans son placement, le soyeux gaucher s’est baladé de droite à gauche dans l’entrejeu et a fait l’étalage de sa technique. S’il s’est montré précis, il n’a ni créé de décalage, ni été décisif. Remplacé par Turrientes (79e).

– Merino (6) : le capitaine de l’équipe basque a pris, avec l’aide de ses compères au milieu, le contrôle du jeu en première période. Agressif sur le porteur du ballon et propre avec le cuir, l’Espagnol a été au niveau. Il a eu l’occasion la plus franche du premier acte avec cette frappe sur la transversale juste avant la pause (45e). Il a été plus neutre au retour des vestiaires.

– Kubo (5) : le virevoltant japonais a donné des maux de tête à Beraldo ce soir. Ses dribbles et sa vitesse ont perturbé le défenseur brésilien, mais n’a pas été décisif pour autant, souvent repris lorsque Lucas Hernandez est entré en jeu. Il a lâché le marquage sur Mbappé lors de l’ouverture du score (58e).

– Silva (4) : il a été le premier à donner l’alerte (1e) avec cette frappe de loin, avant de reprendre ce joli centre de Kubo (22e), sans trouver le cadre une nouvelle fois. En seconde période, il s’est éteint, n’ayant que très peu de ballons à se mettre sous la dent. Remplacé par Sadiq (79e).

– Barrenetxea (3) : l’ailier a connu beaucoup de déchet technique ce soir, comme ce mauvais contrôle qui a cassé une belle séquence de possession côté basque (29e). Il n’a pas réussi à se mettre en évidence, un match difficile pour lui. Remplacé par Zakharyan (66e), qui n’a pas eu le temps de faire beaucoup mieux.

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